Saint-Jacques de Compostelle, enfin ! | La Balaguère

© Genaro Diaz fotografo

L’arrivée à saint Jacques de Compostelle est toujours un moment d’intense émotion assortie de nombreux rituels. Pour arriver en pèlerin il faut avoir fait au moins 100 km à pied à cheval ou à vélo.

Il existe plusieurs façons d’arriver à Saint-Jacques de Compostelle

Train, voiture, avion, etc. De toutes, c’est à pied ou à vélo que se savoure la joie d’atteindre le but convoité.
Camino Francés, via de la Plata, camino Portugés, Ruta del Mar, camino Inglés, camino del Norte, camino primitivo, tous ces chemins dessinent sur la carte une immense toile d’araignée dont Santiago est le centre.
Au fur et à mesure que l’on approche, le flot des marcheurs s’intensifie. Mais au milieu de la foule chacun marche seul avec lui même. Dans les yeux de tous brille l’étoile de Compostelle.
Le premier exercice obligé est de se faire photographier devant le panneau Santiago. Ceci fait s’ensuit la traversée des faubourgs avant d’arriver au quartier historique où trône la cathédrale.
Son style exubérant, est qualifié par les spécialistes de « baroque churrigueresque » en référence à la famille des sculpteurs churriguera de Salamanque. Qu’on aime ou pas, elle ne laisse pas indifférent.

Et enfin, le 'Kilomètre 0' : Santiago de Compostela !

Avant toute chose, il convient d’aller mettre son pied au 'Kilomètre 0' situé au milieu de la Place del Obradoiro, juste en face de la cathédrale. Il symbolise la fin du pèlerinage et le point d'arrivée de tous les chemins. Le geste est fort et chargé d’émotions. Parfois des larmes perlent sur les visages burinés. Les mémoires garderont à jamais gravées le chiffre magique du kilométrage parcouru.
Il faut ensuite entrer dans la cathédrale de Santiago. Une imposante statue de saint Jacques surmonte le maître-autel. Après lui avoir fait l'accolade, le pèlerin descend dans la crypte. C'est là que se trouve la châsse en argent qui renfermerait les reliques de Jacques le Majeur et de ses disciples, saint Théodore et saint Athanas. Elles ont été redécouvertes en 1879 lors de travaux et authentifiées.
Tous les jours à 12 h c’est la messe des pèlerins.
En général tout le monde y va. Il n’est pas nécessaire de croire pour y assister.
Lors de la messe dominicale a lieu de spectacle du Botifumerro.
L’immense encensoir est balancé à toute volée au dessus des têtes par une demi douzaine de costauds en chasubles. Impressionnant spectacle, surtout quand on sait qu’il s’est détaché à 4 reprises, fort heureusement sans faire de victimes. La dernière fois, c’était en 1937.

Le crédentiale pour un dernier tampon

Le pèlerin arrivé à pied à Santiago doit ensuite se rendre au bureau des pèlerins.
Ceux qui ont marché, voyagé à cheval ou à vélo tendent leur « crédenciale » pour y faire apposer le dernier tampon de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins ayant parcouru au moins 100 km et donné un sens religieux à leur pèlerinage peuvent demander la Compostela.
Toutes ces formalités réalisées, reste à se loger et visiter le centre historique. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il  ne manque pas de richesses à découvrir et d’achats souvenirs. L’orfèvrerie est réputée. De nombreux petits restos proposent à la carte des tapas et des spécialités galiciennes.
Vient le moment du retour. Pour la plupart c’est en train, en bus ou en avion qu’il se fera. Les inconditionnels rentreront à pied comme autrefois. Il est toujours possible de pousser jusqu’au cap Finisterre.


Toutes nos randonnées sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle à pied et à vélo.

Un article de Gérard Caubet