L' Andorre a de très beaux itinéraires de randonnée | La Balaguère

© O.T. Andorre

La principauté d’Andorre, entre France et Espagne, est un état indépendant enclavé au sein de l'Union Européenne avec laquelle elle a divers accords. Ceux-ci incluent notamment une union douanière limitée.


Ne faisant pas partie de l’espace de Schengen, des papiers d’identité sont nécessaires pour pénétrer en Andorre. Ne pas retenir de l’Andorre que le business, l’alcool et les cigarettes en détaxe. C’est un vrai pays attachant totalement enclavé dans la montagne pyrénéenne offrant de très beaux itinéraires de randonnée, que nous découvrons dans le circuit Chemins et lacs d'Andorre.

L'Andorre, un pays où le paradoxe est roi

La légende raconte que l’Andorre aurait été créé par Charlemagne pour récompenser cette modeste vallée de son combat contre les maures. L’hymne national « el grand carlemany » commence d’ailleurs par ce vers « Le grand Charlemagne, mon père, des Arabes me délivra ». Il faut fouiller l’histoire pour trouver l’origine de l’Andorre.


Après quelques siècles de bagarre pour la souveraineté de la vallée, un contrat de « paréage » est signé en 1288. Cet accord directement issu du droit féodal assure une égalité de droit et de possession du conte de Foix et l’évêque de Seu-d’Urgel qui prennent le titre de coprince.


À la Révolution française le titre passera entre les mains du Président de la République francaise.


En Andorre on ne parle pas de communes mais de paroisses. Par son anachronisme le terme surprend toujours les touristes et randonneurs français pétris de laïcité. La principauté est subdivisée en 7 paroisses administrées par un Comu assimilable au maire et un consell de Comu élu au suffrage universel.
En se dotant d’une constitution par référendum, le 14 mars 1993, le pays obtient sur la scène internationale une certaine forme de crédibilité démocratique.


Jusqu’alors les andorrans s’en passaient très bien.


Le gouvernement d'Andorre siège à la Casa de la Vall à Andorre-la-Vieille plus haute capitale d’Europe. Le mot Vella voulait dire autrefois ville et dérivait du mot vela. Il serait plus juste de dire Andorre la ville et non Andorre la Vieille, mais l’usage fait loi.

Le premier contact avec l’Andorre a lieu au Pas de la Case

C ‘est la plus haute ville d’Europe et le plus haut supermarché. La profusion de boutiques n’arrange pas la réputation de la principauté. Il faut dépasser cette première impression et attendre d’avoir passé le Port d’Envalira ou le tunnel pour revoir son jugement.

« Le Pas » pour les intimes n’est pas une vraie ville mais un « hameau » de la paroisse d’Encamp.  Malgré les nombreuses tentatives d’autonomie menées par les « Veïns delPas » (nom des habitants), aucune n’a abouti. Au «Pas » le business est roi et ça se voit. On peut également y faire du très beau ski à Grandvalira qui se targue d’être la plus grande station des Pyrénées.


En Andorre les rivières appelées Valira sont au nombre de deux. La Valira d’Orient prenant sa source au cirque des Pessons est celle dont nous suivront le cours jusqu’à Andorre la Vieille. De là nous remonterons la Valira del Nord jusqu’à la Massana où se trouve notre hôtel.

Espaces naturels andorrans

Leur richesse commune est de posséder des zones humides protégées par la Convention internationale de Ramsar signée en 1971 en Iran.

Le parc de Madriu-Perafita-Claro

C'est le plus grand de tous les parcs d'Andorre, occupant 10% du pays répartis sur les paroisses d'Andorre-la-Vieille, Encamp, Escaldes-Engordany et Sant Julià de Lòria. C’est aussi  le seul site Andorran classé en 2004 par l’Unesco au titre des paysages culturels. A l'époque il y avait urgence car la vallée de Madriu était le dernier paysage intact d’Andorre qui connaissait depuis 1960 un développement anarchique.
Depuis les choses ont bien changé et l’Andorre a pris la mesure de ses responsabilités en matière de protection de l’environnement.

Le parc du Comapedrosa

Sur la paroisse de la Massana, le parc du Comapedrosa porte le nom du plus haut sommet d’Andorre. Il jouxte en Espagne le parc Natural de l'Alt Pirineu et côté français le parc naturel des Pyrénées ariègeoises.
L’ensemble réuni forme un des plus vaste espace protégé des Pyrénées. Fait rare il possède aussi au pic de Médécourbe, un tripoint, à savoir un sommet où se croisent trois frontières.
Une des plus difficiles étapes du GR11 le traverse. Pénètrant en Andorre au le col de Baiau, les randonneurs peuvent faire étape au refuge de Coma Pedrosa avant de continuer sur Arinsal.

La vallée de Sorteny

Elle est située sur la paroisse Ordino Arcalís. La vallée de Sorteny offre de grands aménagements pédagogiques dont un jardin botanique et de nombreux itinéraires adaptés à tous les niveaux.

Le Val d’Incès

Près de la paroisse de Canillo, le Val d'Incès offre un paysage intact où les pâturages et les granges éparses témoignent d’une activité agricole. En été, période de plus grande fréquentation, les véhicules interdits d’accès sont remplacés par un petit train électrique. Au fond du val d’Inclès, les randonneurs ont le choix entre deux itinéraires menant en France. Soit l’Estany de Juclar, le plus grand lac d’Andorre d’où l’on peut rejoindre le refuge du Rulhe soit les lacs de Fontargente.

Randonner en Andorre

Jusqu’à une époque récente l’Andorre était un pays archaïque où tous les échanges se faisaient à pied. Les Andorrans ont dû attendre 1931 pour voir arriver par le port d’Envalira la première voiture française. Il en résulte un réseau de chemins empruntés dans les premiers temps par des agriculteurs, des éleveurs, des faussaires et des commerçants, plus tard, par des réfugiés, des voyageurs et des contrebandiers, et aujourd’hui par des randonneurs.


Outre le tour d’Andorre en 7 étapes, la principauté est traversée par le GR11 pendant espagnol du GR10  français et par le GR7  Grande Randonnée GR7 tronçon de la  route Européenne E4 allant de Grèce à Gibraltar. Le chemin pavé de la vallée Madriu-Perafita-Claror (ou chemin de la Muntanya) est l’un des biens culturels les plus importants du pays.

La remise en forme à Caldea

Parmi les ressources naturelles de l’Andorre peut compter sur ses 35 sources d’eaux thermales. Capables d'atteindre 70ºC  elles sont considérées parmi les plus chaudes des Pyrénées.


Caldea, centre thermal construit en 1994 a été pensé  par l'architecte Jean-Michel Ruols, père du parc Astérix et spécialiste des complexes aquatiques. C’est une réussite du genre se distinguant des équipements désuets des centres traditionnels de remis en forme par des ambiances scénarisées. On y trouve la copie d’une grotte indienne, un bail islandais, un hammam surmonté d’une coupole étoilée, un bain de pamplemousse, des vasques animées d’un spectacle sons et lumières, des lagunes intérieures et extérieures etc...


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Un article de Gérard Caubet