Le passage d’Orteig sur la Haute Route des Pyrénées | La Balaguère

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Découvert en 1883 par le guide chasseur des Eaux Bonnes Jacques Orteig, l'impressionnant raccourci du passage d'Orteig traverse le flanc rocheux d’un contrefort du Pic d’Arriel. En évitant le détour par le fond d’Artouste, il permet d’économiser quelques décilitres de sueur et de gagner un précieux temps.

Le passage d'Orteig, un raccourci entre le col d’Arrious et le refuge d’Arrémoulit

Le passage d'Orteig permet d'aller du Col d'Arrious au refuge d'Arrémoulit en 30 minutes au lieu d'1h10. Mais sa seule évocation suscite des monceaux d’inquiétude chez le randonneur au « trouillomètre à zéro ».

Un passage découvert par Jacques Orteig

Jacques Orteig lui-même disait de sa découverte : « à part un petit endroit pas très joli, ce n’est rien ».
Pourtant, dans son état initial le franchissement du passage d'Orteig n’était pas chose aisée.
Le conte Roger Bouillé, pyrénéiste et aquarelliste plus connu sous le pseudo de Jam, fit demi-tour devant cette « roche dépenaillée dégringolant dans le vide ».

Les aménagements du délicat passage d'Orteig

Le passage d'Orteig connut quelques aménagements depuis sa découverte.


Le premier fut réalisé par Orteig lui-même, grâce à une somme d’argent allouée par Adrien Bayssellance.
Par la suite il fut élargi puis édulcoré par la pose d’un câble.
Aujourd’hui, mis à part un peu de gaz, il ne présente aucun problème en conditions normales et demande un peu d’attention. Attention tout de même, car le passage reste délicat peu avant et peu après la main courante (20 mètres avant et 20 mètres après environ) en raison d'humidité.

Franchir le passage d'Orteig

Au départ, le sentier est sensiblement horizontal et enjambe le déversoir du lac d’Arrious.


Le passage se dévoile alors dans son ensemble.


Sur fond de lac d’Artouste, le vide ne tarde pas à manifester son attirance. En quelques minutes, le sentier cède la place à la partie rocheuse. Elle est montante.


De solides prises, un câble, et par-ci par-là des barres d’acier, permettent de la franchir sans encombre en une quinzaine de minutes.


À la sortie, le cirque d’Arrémoulit apparaît dans son berceau de granit avec le Balaïtous en toile de fond. Il ne reste plus qu’à rejoindre le refuge en cheminant entre les cairns.


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Un article de Gérard Caubet