Les sentiers de la Sierra de Guara en liberté, un pur bonheur ! | La Balaguère

© COLIN Vincent

Quand La Balaguère m’a proposé de réactualiser le topo-guide de son séjour de randonnée en liberté : Les sentiers de la Sierra de Guara, d'Alquezar au Mascun, elle ne pouvait pas tomber mieux : je connais la sierra de Guara par cœur, j’y traîne mes guêtres depuis le début des années 80.


À cette époque, la Balaguère était un des premiers organismes de randonnée à proposer la Sierra de Guara sur son catalogue et le village d’Odin aujourd’hui en ruine était encore debout. À trois ans près j’aurai pu croiser Félix son dernier habitant.

La rédaction du topo-guide, une semaine de pur bonheur

J'ai parcouru des chemins sur lesquels je n’étais pas passé depuis des décades.


Les choses ont pas mal bougé. Dans le bon sens, bien sûr, de nombreux chemins autrefois impraticables à cause des épineux ont été rouverts, le Parc Naturel de Guara a disposé de nombreux panneaux explicatifs - problème : ils sont en espagnol-, préjugeant que tout le monde ne maîtrisait pas la langue de Cervantès, j’ai traduit sur le topo les plus intéressants.


Le topo est enrichi de nombreuses anecdotes et explications pour comprendre la Sierra à partir de ce que l’on voit au gré du sentier, c’est comme si je vous accompagnais discrètement tout au long du parcours.


Le séjour se déroule autour de 3 spots : Alquezar, Albéruela et Las Almunias. Vous remarquerez que chacun commence par l’article arabe «Al » voulant dire « Le », c’est un héritage de l’histoire. Le pays n’en finit pas de régler ses comptes avec 300 ans d'occupation musulmane, cet épisode, vieux pourtant de plusieurs siècles repasse en boucle dans la mémoire collective, pour preuve les nombreuses légendes qui racontent à leur façon les amours impossibles d’un Musulman avec une Chrétienne, jamais l’inverse, curieux.

En ce qui concerne la rando elle-même, chaque jour est différent.

La plupart du temps, on marche sur de vieux chemins bordés de murets d’une hauteur pouvant atteindre parfois plusieurs mètres, je ne peux qu’admirer en connaisseur ce travail titanesque et je ne m’empêcher de m’interroger sur la façon dont ils ont été faits, chaque pierre est à sa place et ne semble pas pouvoir être posée ailleurs. J’ai pu apprécier la difficulté de l’exercice en tentant de reconstruire les murs en pierre sèche dans ma bergerie en Aragon, au bout d’un mètre et même moins, tout part de guingois.

Chaque jour ou presque, un canyon croise notre route.

Il serait dommage de ne profiter pas de cette occasion pour découvrir le canyoning, c’est facile, à la portée de tous à la seule condition de savoir nager.
C’est en option bien sûr, ceux qui ne souhaitent pas tenter l’expérience pourront toujours attendre en faisant trempette, dans tous les cas, porter un maillot pour se rafraîchir au gré des rios rencontrés.


Vous souviendrez toujours du Rio Véro, des Obscuros de Barces, de l’estrecho de Tamara. ou du Bozacal de Los Gatos, ce sont des points forts du séjour.
Tentez l’expérience, et dégustez sans modération, vous ne serez pas déçus.
Un seul conseil, porter des chaussures pouvant aller dans l’eau, vous comprendrez vite pourquoi, le lit de la rivière est tapissé de galets et c’est mieux d’être chaussé.

Voir notre circuit en liberté : Les sentiers de la Sierra de Guara, d'Alquezar au Mascun
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