Une des particularités de la Sierra de Guara est l’étonnante densité de villages abandonnés.
Ces ruines vénérables ont fait la réputation de la région dans les années 80. Faute de maintien, et de mesure de sauvegarde, beaucoup sont livrés aux ronces et s’écroulent peu à peu. Une atmosphère de civilisation perdue plane sur ces hauts plateaux. Elle laisse perplexe.
Les causes de cet abandon sont à rechercher dans les vagues successives d’exode qui ont frappé la Sierra de Guara tout au long du XX° siècle.
Seuls les villages de la périphérie ont miraculeusement échappé à ce destin tragique et retrouvé une seconde vie grâce au tourisme et aux subsides européens. Aujourd’hui, Alquezar, Nocito, Rodellar sont habités toute l’année.
Un remarquable réseau de sentiers réunit tous les villages. Ils témoignent d’un temps pas si lointain où, en Sierra de guara, on ne se déplaçait qu’à pied et à dos de mulet.
Les chemins empierrés et bordés de mur en pierre sèche constituaient alors de véritables artères économiques.
Les villages de la Sierra de Guara célèbrent diverses fêtes tout au long de l’année, souvent liées aux saisons ou aux événements religieux. Par exemple, la fête de la Sainte Croix (Cruz de Mayo) est célébrée en mai, où les habitants décorent des croix avec des fleurs. La Semaine Sainte est également observée avec des processions qui plongent les villages dans une ambiance festive et spirituelle.