Alquezar est un site exceptionnel, tant pour son histoire que pour les canyons qui l'entourent.
Forteresse musulmane, protégeant la ville de Barbastro, Alquezar fut l'objet de conquêtes et de reconquêtes entre musulmans eux-mêmes avant de basculer en 1067 sous les assauts du catholique Sancho Ramirez.
De la forteresse musulmane, il ne reste que les vestiges d'une tour carrée ; au sommet du piton est juché l'ensemble château - collégiale. Aujourd'hui, on peut encore observer le château, doté d'une double ceinture de remparts, l'église et la collégiale avec son cloître. L'ensemble est unique et le plaisir immense lorsque l'on admire les multiples détails, en visitant les lieux, en savourant la vue sur les canyons, alors que les vautours planent lentement vers leur zone de nidification.
Alquezar est à l'entrée du parc naturel du Rio Vero ; ce dernier a la particularité d'offrir la possibilité de belles randonnées vers des grottes et abris aux peintures rupestres.
C'est en l'an 711 que les musulmans entrent dans la Péninsule Ibérique, profitant de la décomposition des royaumes wisigothiques. En une décennie, ils arrivent jusqu'aux Pyrénées et dépassent cette barrière naturelle. Quelques 80 ans plus tard, Charlemagne va s'emparer de ces montagnes. Les territoires du versant sud des Pyrénées vont prendre petit à petit leur indépendance vis à vis des dynasties carolingiennes. La région de Sobrarbe est à la naissance du royaume d'Aragon.
La capitale de ce compté, Ainsa, témoigne encore de son importance à cette période de l'histoire. Terres de conquêtes et de reconquêtes, d'échanges entre le monde musulman et le monde chrétien, de guerriers et de moines, cette région abrite d'imposantes églises et collégiales dans la plus belle tradition du roman aragonais.
Ainsa, capitale du vieux royaume de Sobrarbe, est un village remarquable. Son vieux quartier, de conception médiévale, revêt beaucoup de caractère avec ses maisons en pierre et sa grande place médiévale, exemple unique de l'architecture populaire aragonaise.
Le château fut bâti au XIe siècle, sous le règne du roi Ramiro I et réformé aux temps de Philippe II. La collégiale de Santa María est le temple le plus éminent de tout le Sobrarbe. Elle se caractérise, comme le reste du roman sobrarbais, par la sobriété de sa décoration. Autour d'Ainsa, existent d'autres villages et monuments remarquables comme Muro de Roda, forteresse du XIe siècle et Santa Marìa de Buil, capitale du compté pendant les temps troubles des invasions musulmanes. Il faut aussi souligner le monastère (aujourd'hui en reconstruction) de San Victorian, situé parmi les plus importants des monastères bénédictins de la région.
