Basaburia : j'adore cette randonnée ! | La Balaguère

© GAILLARD P.

J'adore la randonnée à Basaburia. En bon béarnais que je suis, aller en Soule c’est un peu voyager à l’étranger.

C'est en Soule que commencent les vraies Pyrénées

L’Orry que nous faisons, est le premier sommet de plus de 2000 m en venant de l’Atlantique.
Les rondeurs du paysage sont en trompe l’œil. Le relief est sévère mais fort heureusement, les randonnées choisies évitent les forts dénivelés. Le désert des Arres d’Anie n’usurpe pas son nom. Son relief dit karstique par les géologues, est unique en son genre. Il fait penser à un immense glacier pétrifié dont l’eau est absente. Tout s’infiltre en dessous, venant alimenter le plus grand réseau souterrain du monde.

La Soule est assurément la plus authentique des provinces basques

Il suffit de s’accouder au bar pour ne rien comprendre aux conversations qui s’échangent autour d’un verre de Patxaran.
L’accent souletin est aussi chantant que le relief est rude.
Ici la montagne n’est pas un parc d’attraction réservé aux seuls touristes. Cachées dans les replis du terrain, des cabanes bergers se laissent deviner grâce au son des sonnailles ou aux aboiement des chiens. Des fermes perdues et haut perchées sur les versants interpellent sur les difficultés de vie.


L’hôtel-restaurant des touristes est la pierre d’angle de ce séjour.
C’est une adresse unanimement appréciée des gens du pays. D’ailleurs, ils ne disent pas on va au restaurant, mais chez Bouchet.


L’établissement est dans la famille depuis 6 générations.
Du fondateur Sauveur Handia (le grand) à Xal (diminutif de sauveur en basque) actuellement aux manettes, le prénom se transmet comme les recettes de cuisine.
L’esprit de Sauveur Bouchet, troisième du nom plane toujours entre les murs du vénérable établissement.
Ce génial « touche à tout » a été tour à tour créateur du rallye des cimes, précurseur des visites de salle souterraine de la Verna, gestionnaire des passerelles d’Holzarte et co-inventeur du célèbre Pataugas avec son ami Elisabide.

Le must, c’est la piscine en plein air. De retour de rando, rien de tel que quelques brasses pour délasser les muscles endoloris par l’effort de la marche.
Avec ses 12 chambres, l’hôtel a su garder une dimension familiale. Ici le mot standardisation n’est pas dans le vocabulaire. Le mobilier rustique est en vrai bois.
Chaque meuble, chaque bibelot à son histoire.

La gastronomie basque pratiquée par Xal n’est pas un vain mot

Le randonneur prend tous les risques sauf celui de mourir d’inanition.
La cuisine roborative est authentique et haute en saveur.
Au menu palombes, cèpes, piperade et truitelles à satiété.


Chez Bouchet, La Balaguère est toujours accueillie en amie. Nous y venons depuis des années.
Jacqueline, la mère de Xal, a toujours le bon mot, le sourire qui compte.
Pour nous, tout le monde est aux petits soins.


Au cours des randos, il nous arrive souvent de trouver des champignons.
Sitôt arrivés, ils passent en cuisine et viennent agrémenter (s’il en était besoin) le repas du soir.


En général le randonneur Balaguère termine le séjour en passant par la conserverie attenante à l’hôtel. Palombes, confits, piperade et pâtés se glissent dans le coffre de la voiture.
De retour dans la vie normale, c’est toujours un plaisir d’ouvrir avec une pointe de nostalgie, la boîte à souvenirs.


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Un article de Gérard Caubet