Yannick Rolland
Accompagnateur Pyrénées
'La marche est une pratique qui s’ancre à la fois dans un lieu géographique (l’espace traversé) et dans un espace mental (celui du marcheur).' Accompagnateur passionné, Yannick est aussi un amoureux de littérature voyageuse.
'La marche est une pratique qui s’ancre à la fois dans un lieu géographique (l’espace traversé) et dans un espace mental (celui du marcheur).' Accompagnateur passionné, Yannick est aussi un amoureux de littérature voyageuse.
Comme Jean Malaurie, je crois que les espaces, dans lesquelles un marcheur évolue sont : « bien plus qu’un lieu géographique et climatique : l’aura des lieux, l’air qu’on y respire…Il ne fait pas de doute qu’il y a là une relation mystérieuse, sensorielle, je dirais géopoétique, tellurique... »[4]. Il s’agit en marchant de privilégier une sensorialité qui se fonde dans une relation avec la nature qui exclue la coupure entre nature, corps et esprit, qui engendre un état harmonieux comme des notes de musiques qui s’accordent. Je veux parler d’un marcheur « poète » et non morcelé qui s’immerge dans le réel des espaces qu’il traverse et qui dialogue avec ceux-ci. La marche est conçue ici comme une pratique qui s’ancre à la fois dans un lieu géographique (l’espace traversé) et dans un espace mental (celui du marcheur).
Au sein de l’univers des écrivains de la littérature voyageuse, ceux qui ont pratiqué la marche à pied sont nombreux. J’affectionne particulièrement des auteurs comme Laurie Lee, Patrick Leigh Fermor, Peter Mathiessen, Basho, Nicolas Bouvier, Kenneth White, Jacques Lacarrière, Henry-David Thoreau ou bien encore Blaise Cendras, Bruce Chatwin, Francisco Coloane, Jim Harrison, John Muir, Paul Théroux, Robert-Louis Stevenson.