Comment voyager durablement sur une planète en sursis ? | La Balaguère

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Réchauffement climatique : état des lieux

Sécheresse, fonte des glaces, inondations, érosion des sols, flux migratoires, perte de biodiversité… la liste des impacts du réchauffement climatique pèse lourd sur la santé de la planète. Le dérèglement engendre à la fois des conséquences écologiques, économiques et sociales.


Aujourd’hui, le débat sur le réchauffement climatique s’élargit au point de nous amener à une véritable remise en question de nos propres comportements touristiques.
Puis-je encore prendre l’avion sans me donner mauvaise conscience ? Un questionnement majeur qui intervient naturellement dans l’esprit des voyageurs sensibilisés à la cause écologique.

Voyager différemment pour voyager durablement

Nous vivons sur une Terre mondialisée, nous croyons apprendre tout sur tout, mais nous ne connaissons pas notre voisin de pallier.
Nous avons des nouvelles instantanément du monde entier, mais nous ne voyons que la face éclairée de la réalité…


Voyager, c’est aller à la rencontre de l’autre, de ses différences, de sa culture, de son mode de vie. C’est l’occasion d’ouvrir son esprit, de comprendre, de se confronter à une autre réalité, à notre humanité. Dans la relation Nord Sud, c’est apporter une aide économique à des populations qui subissent le joug des pays dont la puissance économique est la plus forte.


Voyager, c’est comprendre que l’on peut vivre avec moins et être plus heureux ; comprendre qu’un sourire est souvent plus parlant que les mots et que tous les hommes et les femmes de la planète sont riches à la fois de leurs ressemblances et de leurs différences. Alors, oui... ça vaut le coup de voyager !
À condition de partir assez longtemps, de voyager lentement, en petits groupes et de ne laisser aucune trace de son passage, à part celle de ses rencontres et des échanges sincères.
Il faut voyager en réduisant ses émissions par tous les moyens : en choisissant les moyens de transports les moins polluants, du matériel durable qui n’ait pas fait deux fois le tour de la Terre avant d’atterrir entre nos mains, en privilégiant des hébergements de taille modeste et en préférant la nourriture locale.

Voyager et compenser !

Mais une fois ces choix faits, alors, oui, il faut compenser !
Parce que notre voyage a un coût pour la planète et qu’il contribue, comme beaucoup d’actes de notre vie, au réchauffement de l’atmosphère.
Parce que la compensation, même si ce n’est qu’un pis aller, permet de diminuer l’empreinte carbone globale de l’humanité.
Parce que même si chacun sait que la politique de transition énergétique doit être avant tout initiée par les gouvernements et engager les entreprises sur la planète entière, les actions individuelles mises bout à bout peuvent faire changer le monde dans lequel nous vivons, et montrer l’exemple.

Mais, qu’est-ce que la compensation carbone ?

La compensation carbone volontaire est la participation au financement de projets de développement, à différents endroits dans le monde, qui permettent :
- soit de capter et séquestrer du carbone (replantation de forêts, bouturage de coraux…)
- soit d’éviter d’en émettre ou d’en diminuer l’émission (fours améliorés, lutte contre la déforestation, développement des énergies renouvelables…)

Des associations ou des sociétés spécialisées recensent les actions, aident à leur mise en œuvre et vérifient leur durabilité. En fonction des garanties qu’elles peuvent apporter, elles obtiennent ou non, des labels qui sont gages d’efficacité et de traçabilité.
En outre, il faut noter que la plupart des projets de compensation ont des co-bénéfices qui permettent d’améliorer les conditions économiques de la population locale avec des répercussions sociales et/ou de santé publique.

Comment est calculée la compensation carbone ?

L’outil qui permet de calculer les émissions de CO2 d’une entreprise et de ses activités s’appelle un Bilan Carbone ; il prend en compte toutes les émissions de gaz à effet de serre générées par l’activité.
Ces émissions sont ensuite comptabilisées pour obtenir l’empreinte carbone de l’entreprise.

L’association Agir pour un Tourisme Responsable et la compensation carbone

L’association ATR qui réunit des voyagistes soucieux de proposer à leurs clients un tourisme plus « responsable » a intégré la cause du réchauffement climatique dans le standard de son label.
Ainsi, pour être labellisées ATR, les entreprises adhérentes devront compenser intégralement leurs émissions propres dès 2020. Puis, à partir de 2025, elles devront également compenser les émissions liées aux voyages de leurs clients.


Face à ce positionnement, à la Balaguère, nous pensons que ce combat doit être placé en toute première ligne de nos préoccupations. Tout en réalisant des efforts pour diminuer son empreinte carbone, la Balaguère compense intégralement les émissions de sa structure depuis 2019 et depuis 2020 compense aussi l'intégralité des émissions carbone liées aux voyages de ses clients.
Dans le même temps, nous avons fait le pari qu’une grande partie de nos clients serait d’accord pour participer à cette compensation.


C'est pourquoi nous proposons une participation volontaire, moyenne et forfaitaire de 10 € par voyage (à l’étranger comme en France).
Pour compenser, nous avons choisi de travailler sur le projet Anourok Camboodia Forestry au Cambodge.
Un projet de préservation forestière au Cambodge, dans une zone hot spot de biodiversité et incluant une initiative d’éco-tourisme local à petite échelle.

Préserver une biodiversité unique et une région dont dépendent 28 communautés

Étendue sur 18 000 km2 au sud-ouest du Cambodge, la chaîne des montagnes de Cardamomes s’étend le long de la frontière avec la Thaïlande. La région abrite la deuxième plus vaste forêt tropicale vierge d’Asie du Sud-Est, qui est soumise à des pressions importantes liées à l’exploitation illégale du bois, et au braconnage.
Le projet Anourok se concentre sur le sud de cette région, dans le but de préserver sa biodiversité unique, habitat pour de nombreuses espèces, et de préserver une région dont dépendent 28 communautés locales (dont 16% vivent en dessus du seuil de pauvreté défini par le gouvernement cambodgien).

La compensation carbone n’est pas la panacée et elle ne remplacera jamais le carbone qui n’a pas été émis.

Mais nous pensons, parce que c’est notre métier, mais aussi par conviction profonde, que les voyages sont vecteurs de paix, de justice sociale et sont un véritable enrichissement, à la fois pour le voyageur et pour ses hôtes.
Nous vous encourageons à voyager, à diminuer votre empreinte carbone et… à compenser !