Le Néouvielle, une des plus anciennes réserves naturelles de France | La Balaguère

© ROHART Grégory

Après avoir parcouru de nombreux sentiers à l’étranger et dans les Pyrénées, je me suis tourné vers la création de voyages en intégrant les bureaux. Progressivement, passion pour le massif aidant, je me suis spécialisé sur les Pyrénées, avec la volonté de faire découvrir les 1001 facettes de ces montagnes.

Une des premières randonnées de La Balaguère fut au Néouvielle

«Néouvielle, la ronde des lacs» est une randonnée qui existe depuis les débuts de La Balaguère.


C’est devenu un circuit incontournable, indémodable, dont on n’ose pas retoucher l’itinéraire tellement il est harmonieux, complet et abouti. Ce fut le premier séjour Pyrénées que j’ai encadré pour La Balaguère.


Ce sont les glaciers du quaternaire qui ont façonné le paysage actuel de la réserve : le massif est formé de larges vallons ensoleillés.  De belles et longues arêtes de granit convergent vers le sommet enneigé du Néouvielle (3091 m), qui trône au milieu d’une myriade de lacs et de bosquets de pins. D’ailleurs, « Néouvielle » se traduit par les « vieilles neiges », en raison de ces neiges (autrefois éternelles) qui durent tard dans la saison, parfois jusqu’à l’hiver suivant !

Une des plus anciennes réserves naturelles de France

La réserve du Néouvielle a été créée en 1936 et a été gérée par le parc national des Pyrénées à partir de 1978 ; c’est parmi une des plus anciennes réserves naturelles de France.

Elle s’étend sur un peu plus de 2000 hectares, dans un massif granitique âgé d’environ 300 millions d’années, qui regorge d’une centaine de lacs glaciaires remarquablement préservés.


Ces lacs de toute taille et de toute profondeur sont de véritables trésors naturels. On y trouve plusieurs centaines d’espèces d’algues aux couleurs variées et les deux tiers des espèces françaises de sphaignes.


Au fil des siècles, lentement mais inexorablement, les lacs se remplissent d’alluvions et de matière organique, se comblent et finissent par former des tourbières ; un véritable mille-feuilles de dépôts qui révèle de précieux indices aux scientifiques sur l’évolution du climat et des écosystèmes.


La réserve naturelle du Néouvielle possède un microclimat qui lui offre une atmosphère limpide et une luminosité exceptionnelle.


Grâce au climat chaud et sec du massif en été, le pin à crochet peut atteindre ses records d’altitude.

Une faune abondante et protégée

On trouve dans les cours d’eau de la réserve des espèces endémiques, comme le desman et l’euprocte des Pyrénées.


Le crapaud accoucheur a la particularité de vivre bien plus longtemps qu’en plaine ; pris dans les glaces hivernales, il reste à l’état de têtard parfois pendant 10 ans ! Le Néouvielle est aussi le paradis des rapaces : vautour fauve, gypaète barbu, aigle royal et autres espèces animales, comme l’isard.

Notre circuit phare est accessible à tout randonneur

« La ronde des lacs » est un séjour aux sentiers parfois un peu rugueux mais sans réelle difficulté technique pour les personnes pratiquant un tant soit peu la randonnée.

Seul le début de saison avec la neige peut compliquer un peu la donne, mais il reste néanmoins accessible aux personnes en bonne condition physique.


Ce mélange de lacs innombrables, de pins à crochet, de pelouses, de rhododendrons avec le Néouvielle au milieu forme un paysage unique que notre randonnée permet d’apprécier pleinement.


Le moment fort du parcours est l’ascension d’un sommet de 3000 m, relativement facile, qui nous amène dans le monde de la haute montagne sans l’aide de matériel technique : le Turon du Néouvielle. De là-haut, vous surplombez l’immense lac de Cap de Long, le panorama donne sur le Cirque de Gavarnie, le glacier d’Ossoue au Vignemale…


Mes petits coups de cœur dans ce massif tendent vers les Laquettes où le sommet du Ramoung se reflète majestueusement ; ainsi que vers les lacs de Bastan et du Bastanet lovés dans leur écrin de verdure et de pins, avec le massif qui se détache au loin en toile de fond…


Le Néouvielle se reflétant à la surface du lac d'Aumar constitue un paysage de carte postale…

Et il y a également le Vallon d’Estibère, autre moment fort de la randonnée : ce petit vallon, avec ses lacs perdus au milieu des pins, ses enchevêtrements d’arbres morts aux allures pétrifiées… donne le sentiment d’évoluer dans une nature vierge, loin de tout. Bref, l’émerveillement nous envahit à chaque détour de sentier.


Et enfin, élément matériel mais qui n’a rien pour déplaire : les hébergements de notre itinéraire jouissent d’une certaine tranquillité, et ce, dans un cadre magnifique, avec un accueil chaleureux. Ils sont partenaires de La Balaguère depuis de nombreuses années.


Toutes nos randonnées dans le Néouvielle et dans les Pyrénées.

Un article de David Serano-Grocq