Rencontre avec Martine : la Mauritanie, un pays fabuleux auquel je suis très attachée | La Balaguère

© Mélanie Costa

J'ai 72 ans aujourd'hui. Il y a une vingtaine d’années, j’ai eu besoin d’espace et d’air et par hasard en lisant un magazine sur les Pyrénées, j’ai vu un article au sujet de La Balaguère. Le slogan 'chaque pas nous rapproche' m’a attirée, du coup j’ai commandé le catalogue ! C’est là que j’ai découvert la Mauritanie, et pourtant, je ne connaissais pas du tout l'Afrique à cette époque.

Je suis donc partie en 2003 pour faire mon premier trek en Mauritanie avec La Balaguère

C'était le fameux 'Canyons et oasis de l'Adrar'. Il me fallait en voir plus : les deux années suivantes, je suis repartie dans les mêmes conditions, à la découverte de l'erg Hamami puis du Banc d'Arguin. J'étais tombée amoureuse du pays.
Mes treks se sont tous déroulés dans une parfaite sensation de sécurité. J’ai toujours été accompagnée par Moïchine, érudit et expérimenté, il est aujourd'hui, tout comme Cadi ( nb - partenaire local de La Balaguère), un membre de notre famille.
Pour moi, la qualité de l'accompagnement est très importante dans un circuit.
En 2005 en reprenant l’avion d’Atar pour la France, j’ai fait connaissance de Geneviève Courbois, présidente de l'association 'les enfants du désert' qui s'occupe de la condition féminine et de la malnutrition.

C'est ainsi qu'a commencé ma vie associative

Étant prochainement à la retraite, je lui ai proposé de devenir bénévole.
C'est ainsi qu'à partir de 2006 et jusqu'à aujourd'hui encore, j’ai fait les trajets en véhicule chaque année pour me rendre en Mauritanie, chargée de matériel scolaire, de vêtements pour enfants, de machines à coudre, de tissus, fauteuils roulants, ou encore cannes anglaises… Un périple de près de 5 500 kilomètres, pour traverser une partie de la France, l’Espagne et le Maroc jusqu'à la frontière mauritanienne et enfin gagner Nouakchott.
J’ai toujours voyagé seule, dans une camionnette remplie de matériel. Même si la sécurité est une impression qui est parfois un peu subjective, je n’ai jamais ressenti aucun malaise dans l’Adrar. Même après les événements qui nous ont malheureusement marqués, j’ai continué à voyager seule dans mon véhicule.
Et tout contraire, je me suis sentie protégée par toute cette solidarité du désert, sans compter que de nombreux barrages de contrôle ont été mis en place tous les 30 kilomètres. Le gouvernement a opté pour les moyens maximums avec une police extrêmement efficace pour protéger l’Adrar, et sur les 3 millions d'habitants, tous se connaissent. Le moindre visiteur est immédiatement signalé à la gendarmerie.

Quand j'arrive à destination, c'est le bonheur...
Je suis accueillie à bras ouverts avec du thé dans le désert.

La Mauritanie est un pays pour ceux qui ont envie de découvrir la magie du thé, le silence, la beauté des dunes, leur couleur, les taches vertes des oasis et palmeraies, le vent de sable et surtout la nuit, l’immensité du ciel.
Mais ce que j'aime par dessus tout dans ce pays, c’est que plus on y va, plus on crée des liens forts. Il y a toujours cet accueil extraordinaire très propice aux relations d'amitié, les populations n’ont rien dans le désert, elles sont complètement démunies et cependant sous la tente, elles partagent tout ce qu'elles ont.

Et puis la Mauritanie, c'est aussi de fabuleux paysages...

'Adrar' veut dire montagnes en arabe. Les montagnes sont plates, en grés rouge, avec beaucoup de regs en dehors des dunes, des sites préhistoriques, des grandes palmeraies, des oueds asséchés, des paysages dunaires, faits de blanc, d'ocre, d'orange, de jaune... Parfois on y croise des nomades, et de temps à autre des villages de khaïmas ( tentes).
J’aime beaucoup aussi l’ oasis de Tergit, le Banc d’Arguin… En quittant Atar vers le village d'Azougui, on arrive à des lacets, de là-haut, un paysage magnifique s'ouvre à nous sur le désert avec les tikits ( maisons en paille), les petites palmeraies, au fond les dunes, puis encore plus au fond les montagnes tabulaires, c’est un paysage magnifique dont je ne me lasse pas.
Je rajouterais une dernière chose, c'est de reprendre confiance dans ce pays qui a besoin, qui peine beaucoup depuis que le tourisme s’est arrêté, les gens ont faim, soif, ils nous attendent vraiment, ils ont hâte de retrouver la vie, le contact, de retrouver de quoi vivre et de quoi être, de quoi partager. Ils vous attendent et vous accueilleront à bras ouvert.
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Un article de Martine, voyageuse amoureuse de la Mauritanie