Petra, l'une des 7 nouvelles merveilles du monde en Jordanie

Où se trouve la cité de Pétra ?

Au cœur du désert jordanien, cette cité antique se niche dans la région montagneuse d'Édom, à une altitude oscillant entre 800 et 1400 mètres. Sa position stratégique, à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte, en faisait un carrefour commercial majeur dans l'Antiquité.

Située à 230 kilomètres au sud d'Amman, la capitale jordanienne, Petra est accessible depuis la ville moderne de Wadi Musa. Cette dernière sert de point de départ aux voyageurs et propose de nombreux hébergements.Le site archéologique s'étend sur près de 10 kilomètres carrés, dissimulé dans un écrin naturel de montagnes qui ont longtemps protégé ses trésors des regards.

Qui a construit Pétra ?

Les Nabatéens, peuple nomade arabe originaire du désert du Néguev, sont les principaux bâtisseurs de cette cité monumentale. Marchands avisés, ils établissent leur royaume vers le VIe siècle avant J.-C. et font de Pétra leur capitale commerciale sur la route des caravanes.

Leur génie architectural se révèle dans la maîtrise exceptionnelle de la taille de la roche. Ces artisans talentueux créent un système hydraulique sophistiqué avec des canaux, citernes et barrages permettant d'alimenter une population estimée à 25 000 habitants.

La ville prospère sous leur règne jusqu'en 106 après J.-C., date de son annexion par l'Empire romain. Les Romains poursuivent son développement en ajoutant leurs propres édifices aux monuments nabatéens existants.

Que voir à Petra ?

Le Trésor de Pétra

En progressant lentement par le défilé étroit du Siq, l'excitation monte à chaque pas, chaque virage révélant un peu plus la roche sculptée aux couleurs chaudes. Puis, soudain, au détour d’un dernier coude, le Trésor (Khazneh en arabe) émerge dans sa majesté, figé dans la lumière du jour.

Le Trésor est un tombeau nabatéen dont la façade, de 40 mètres de haut sur 29 mètres de large, a été taillée directement dans le grès. Sa construction date du 1er siècle avant JC et protégerait les vestiges d'un roi ou d'une reine.

Khazneh est aussi surnommée « le trésor du Pharaon » car pendant longtemps, les bédouins ont cru que l'urne funéraire tout en haut de la façade contenait un immense trésor. Ainsi, l'urne est constellée d'impacts de balles, heureusement, celle-ci n'étant pas creuse, et le grès étant ferrugineux, les tentatives de destructions ont échoué.

C’est un moment d’émerveillement pur, où l’on reste bouche bée, impressionné par la grandeur et la finesse de cette façade façonnée avec une précision millimétrée. L’émotion est palpable, la magie du lieu s’impose, comme la promesse d’un trésor bien plus précieux que l’or : celui de l’histoire et de l’art.

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Notre randonnée à Petra est accompagnée d'un guide local connaissant parfaitement l'histoire de la cité nabatéenne et qui vous amènera à la découverte des principaux sites : El Khazneh, le théâtre, les différents tombeaux, El Deir (le monastère).

Le théâtre de Pétra

Le théâtre de Petra, bien qu'assez détérioré par le temps, les tremblements de terre et les inondations, témoigne encore de sa grandeur : 7 escaliers et 33 gradins en grande partie taillés directement dans la roche, pouvant accueillir plus de 7 000 spectateurs. A l'origine construit par les nabatéens puis développé par les romains, sa taille atteste un fort peuplement et l'importance de ce lieu de culture. Avec son acoustique unique, c'est aussi un témoignage impressionnant de l'ingéniosité architecturale nabatéenne et romaine.

El Deir, second site le plus visité après le trésor de Pétra

El Deir est l'un des sites les plus visités de Petra après le Trésor, et il y a d'ailleurs de fortes ressemblances entre les deux, bien que sa façade, 45 m de large sur 42 m de haut, soit moins ornée. Il comporte également une urne funéraire à son sommet, accessible par un escalier.

Aussi connu sous le nom de 'Monastère', il a été construit par les nabatéens au 1er siècle. Il pourrait avoir servi de temple ou de palais à usages résidentiels, funéraires, ou encore religieux. Il est possible de rentrer à l'intérieur, contrairement au Trésor où l'accès n'est pas autorisé.

El Deir est à environ 5,4 kms de distance du Trésor de Pétra. Il faut gravir un sentier de 800 marches dans la roche, cette marche de difficulté modérée en fait un site moins fréquenté que le Trésor.

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Pourquoi la cité de Pétra est-elle considérée comme une merveille du monde ?

La reconnaissance mondiale de Pétra s'appuie sur des caractéristiques exceptionnelles. L'ingéniosité des systèmes hydrauliques témoigne d'une maîtrise technique remarquable pour l'époque, permettant la survie dans un environnement désertique hostile. La cité rose brille par son unicité architecturale : ses monuments ne sont pas construits mais sculptés dans la roche, créant une harmonie parfaite entre nature et intervention humaine. Cette prouesse lui a valu son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1985. En 2007, la New Seven Wonders Foundation l'a désignée parmi les sept nouvelles merveilles du monde, aux côtés du Taj Mahal et de la Grande Muraille de Chine. Ce statut prestigieux récompense sa valeur universelle et son rôle historique majeur comme carrefour des routes caravanières entre l'Orient et l'Occident.

La fin de Pétra

Qu'est-ce qui a entraîné la fin de Pétra ?

Pétra connut un violent tremblement de terre en 363, qui détruisit une grande partie de ses constructions. Plusieurs siècles plus tard, un second séisme vint achever le travail, fragilisant encore davantage la cité déjà affaiblie.

Ces secousses successives endommagèrent profondément le réseau hydraulique qui avait permis à Pétra de prospérer dans ce désert aride. Privée de sa précieuse gestion de l’eau, la ville perdit peu à peu ses habitants, qui choisirent de se réinstaller plus près des sources naturelles. C’est cette rupture dans l’approvisionnement en eau qui explique la lente mais inexorable disparition de la ville de Pétra, cette merveille qui, autrefois grouillait de vie, fut finalement abandonnée.

Quelles sont les 7 merveilles du monde officielles ?

Historiquement, les « Sept merveilles du monde antique » regroupent des œuvres architecturales époustouflantes comme la célèbre pyramide de Khéops, qui demeure aujourd’hui la seule encore debout, mais aussi les Jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus à Olympie, le temple d’Artémis, le mausolée d’Halicarnasse, le colosse de Rhodes et le phare d’Alexandrie.

Mais le regard des voyageurs et des passionnés s’est aussi tourné vers le monde moderne, marquant ainsi l’élection des « Sept nouvelles merveilles » en 2007 : parmi elles, Pétra en Jordanie, joyau exceptionnel du désert, la Grande Muraille de Chine, le Christ Rédempteur au Brésil, le Machu Picchu au Pérou, le Taj Mahal en Inde, le Colisée à Rome et le site maya de Chichén Itzá au Mexique.