Pierre-Yves, de retour de "Corse, GR20 Sud et Nord" en liberté | La Balaguère

Bonjour Madeleine et Pierre-Yves ! Vous revenez de notre circuit 'Corse, GR20 Sud ET Nord', pouvez-vous vous présenter ?

Depuis près de 30 ans, nous parcourons les sentiers de France mais aussi d’autres sentiers plus lointains. Pour nous, c’est un moyen extraordinaire de découvrir régions et pays inconnus. Quand on arrive sac au dos dans un village, il est très facile de rentrer en contact avec les habitants qui, spontanément, offrent de l’eau ou une petite pause «fraîcheur », voire bien plus parfois.

Pourquoi avez-vous choisi cette randonnée ? À qui la conseilleriez-vous ?

En tant que bretons du bout du bout, nous sommes également « amoureux » de la Corse et les corses nous le rendent bien et affirment régulièrement que nous sommes cousins. C’est donc tout naturellement que nous avons décidé de relever le défi du GR20, en 2020, c’était un signe ! Car, « faire le GR20», c’était un mythe, du style « un jour, on le fera ! ». Il fallait se lancer, avec la crainte de la difficulté malgré tout, dont nous étions parfaitement conscients. A cause du confinement du printemps, notre entraînement a quelque peu été interrompu, le rayon d’un kilomètre étant très limité pour marcher longtemps. Nous partions donc un peu inquiets sur notre capacité à affronter les dénivelés. Mais nous avons fait confiance à nos jambes, ça n’a pas été facile, quelques courbatures les premiers jours et tout est rentré dans l’ordre. Certes, nous n’avions pas un rythme effréné, le premier jour, au hasard d’un sentier, nous avons rencontré une tortue (si, si, une vraie !) et nous avons décidé d’en faire notre mascotte et de suivre sa sagesse, loin des records à battre et des étapes à doubler voire à tripler. Tous les matins, départ très tôt, nous marchions à notre rythme en essayant au maximum de profiter des paysages grandioses, du plaisir d’être seuls au milieu de cette nature sauvage et brute, de la satisfaction d’arriver au refuge et de savourer la douche, la bière, le repas, la convivialité… C’est sûr, on mettait bien plus de temps que ce qui était annoncé sur le topo, mais quelle importance ! La formule que nous avions choisie à La Balaguère nous permettait de ne pas nous poser de questions concernant l’hébergement puisque tout était réservé et que nous étions accueillis comme des voyageurs attendus.

Racontez-nous vos meilleurs moments et souvenirs de cette randonnée...

Il nous a fallu tout de même accepter de sortir de notre zone de confort, tant au niveau de la marche que de la vie quotidienne. Il ne faut pas minimiser l’effort physique important, 4h de montée, 1200m de dénivelé positif, autant en redescendant, et le tout dans un environnement très minéral, de la caillasse à n’en plus finir. Et la fierté d’avoir réussi le petit passage d’escalade annoncé dans le topo et pour lequel on tremblait à l’avance, parce que, l’escalade ce n’est pas ce qu’on préfère et le vertige existe bien ! Au fur et à mesure du parcours, l’appréhension s’amenuise, on a réussi une fois, il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas sur d’autres passages de ce type …

Il nous a fallu également accepter des conditions de vie parfois très spartiates, la douche froide, les repas basiques, se passer de ses bagages plusieurs nuits de rang, apprendre à faire son sac en emportant le minimum de choses puisque tout pèse, mais tout ça nous amène à nous poser les questions essentielles sur le confort, la consommation, l’essentiel … et nous en sommes sortis encore plus grands à nos yeux ! Et les rencontres sont extraordinaires, éphémères bien sûr car rencontres d’un seul soir ou de quelques jours mais qu’importe ! Tout le monde est dans la même difficulté (plus ou moins …), et tout le monde parle la langue « GR20 ». On se file des petits tuyaux sur la façon de prévenir les ampoules ou de les soigner si elles sont là, la solidarité n’est pas un vain mot sur ce sentier et on s’encourage, on se donne rendez-vous à l’étape suivante, on finit par partager les repas et les soirées avec des personnes à qui on n’aurait peut-être même pas adressé la parole, ailleurs. Quelle richesse !

Pour vous, La Balaguère, c'est...

C’est sûr ! Nous repartirons en choisissant ce genre de formule, le transfert de bagages proposé par La Balaguère permet tout de même un certain confort car le sac à dos est bien plus léger puisqu’il ne contient que les affaires de la journée ou de trois ou quatre jours au maximum.

Et votre prochaine randonnée ?

C’est la première fois que nous partions avec La Balaguère mais, le catalogue est tellement dense que nous pensons bien repartir avec vous, d’autant plus que le service est vraiment excellent. Peut-être à l’étranger pour une prochaine fois …


Corse, le GR20 Sud et Nord en liberté

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