Raymonde, voyageuse de retour du Népal | La Balaguère

© Virginie Sueres

Bonjour Raymonde ! Tu reviens de notre randonnée au Népal 'Nanamasté, à la rencontre des femmes népalaises', peux-tu te présenter ?

Qui je suis ? Une québécoise née à Montréal, arrivée à Montreux en Suisse en 1974 pour une année... J'ai maintenant la double nationalité et profite de ma retraite après 40 ans dans le domaine de la santé.
J'ai d'abord crapahuté en Suisse , puis l'Islande a été mon premier voyage en groupe en 1988 et là j'ai été piquée par le virus de la randonnée !
Je n'ai pas cherché à guérir de ce virus mais plutôt à le cultiver en parcourant plusieurs pays à la découverte de différentes cultures. J'aime être au contact de la nature en montagne, au bord du lac, en forêt, là où il y a de bonnes énergies et où je peux pratiquer ma passion : la photographie, héritage de mon père.

Pourquoi as-tu choisi cette randonnée entre femmes au Népal ? A qui la conseillerais-tu ?

Pourquoi j'ai choisi ce voyage ? Vous voulez vraiment le savoir ? À cause où grâce à l'annulation d'un autre voyage !
L'amie avec qui je devais faire ce voyage était tellement déçue de l'annulation que je me suis mise à chercher sur internet un voyage qui pourrait nous satisfaire toutes les deux et je suis tombée (sans me faire mal !) sur 'NANAmasté à la rencontre des femmes népalaises' dont le programme nous a tout de suite intéressées par son originalité.
Je conseille ce voyage à toutes les femmes qui ont envie de découvrir une culture très différente de la nôtre à travers le visage de ces femmes attachantes.

Raconte-nous tes meilleurs moments et souvenirs de cette randonnée...

Nous étions un petit groupe de 6 femmes, toutes aussi enthousiastes les unes que les autres à participer à cette découverte originale du Népal.
Le lendemain de notre arrivée à Katmandou, c'était le 'Holi Purnima' fête des couleurs, à laquelle nous avons pris part en visitant Baktapur et Patan.'La fête des couleurs est pour chacun un moment d'amusement et de farce, un jour où l'on oublie son anxiété quotidienne et où l'on se réjouit des choses agréables de la vie.'
Nous avons donc eu droit à un fond de teint très coloré !


Baktapur et Patan ont subi d'importants dégâts lors du tremblement de terre de 2015, les Népalais reconstruisent vaillamment les temples qui se sont écroulés mais il y a encore beaucoup à faire.
La journée s'est terminée avec la rencontre de Asha, cette jeune alpiniste népalaise qui a gravi les 7 plus hauts sommets des 7 continents .
Dans les meilleurs moments, il y a les 7 jours de randonnées avec Anita notre guide, Lakpa le sherpa et nos trois porteurs Passang, Sitaram et Rankumar, tous aux petits soins pour nous.
Le passage dans les petits villages Gurung nichés sur des pentes où poussent différentes cultures, riz, blé, maïs, offrant à l'œil un patchwork de couleurs magnifiques.
Les jolies petites maisons ocre et blanches, bleues et blanches, la rencontre du paysan au champ avec ses bœufs qui labourent la terre, la petite femme népalaise qui rentre au village avec sur son dos l'herbe pour les bêtes.
La baignade dans une source chaude en compagnie d'une sympathique dame népalaise.
En bordure de route un couple âgé qui pêche dans un petit ruisseau, de minuscules poissons.
Comment oublier l'accueil des habitants des villages de Kabhre et de Lwang, dans ce dernier nous avons participé à la préparation du repas du soir dans une ambiance de joie de vivre avec les femmes du village, la soirée s'est terminée en musique avec des chants et danses typiques exécutés par nos hôtes, les porteurs et... nous ! Le ridicule de tue pas ! Et le lever d'une magnifique pleine lune rousse.
Avant de quitter le village le matin, nous recevions la 'Tika ' et une Kata ou une couronne de fleurs pour nous souhaiter bon voyage.
En point de mire nous avions L'Annapurna Sud, le Hiunchuli et le Machhapuchare, des sommets de plus de 6000 m qui au lever du soleil s'illuminent, tout simplement grandiose.

Pour communiquer avec les différents villages, il n'y a qu'une solution ! Descendre de nombreuses marches d'escaliers naturelles donc toutes inégales, traverser la rivière sur un pont suspendu et... remonter les marches de l'autre côté ! C'est par ce même chemin que les villageois transportent ce qui est nécessaire à la vie de tous les jours, rencontres parfois incongrues.
Nous traversons une belle forêt de rhododendrons en fleurs.
A notre retour à Katmandou, nous avons passé deux nuits dans le monastère de nonnes Nagi Gompa avec Danzee qui a été nonne puis porteuse et maintenant guide francophone.
Nous avons assisté aux prières du soir et aux danses, nous avons pu discuter avec l'une des nonnes sur le fonctionnement du monastère, visiter la salle de classe qui sert aussi de salle à manger, la cuisine où à notre grande surprise c'est un homme qui cuisine pour les 70 personnes du monastère.

Le lendemain trois d'entre nous sont parties au domicile de Danzee  pour apprendre à faire les momos.
Les trois autres dont je faisais partie, nous sommes allées à Bodnath dans une école de peinture de Tanka .
Quel bonheur de voir le Stupa de Bodnath, il avait perdu sa flèche lors du séisme, il a été inauguré en novembre 2016.
Entourées d'étudiants en peinture et d'un maître, nous avons passé trois heures magnifiques à peindre un bouddha, le résultat n'est évidemment pas à la hauteur de l'école mais je suis quand même satisfaite de mon œuvre que j'ai terminé chez moi par la suite.
C'était un moment de grâce après le tumulte de la ville et d'admiration, car les élèves y exécutent des chef d'œuvre de finesse et de beauté.
Nous nous retrouvons toutes chez Danzee pour déguster les momos de nos collègues, très bons par ailleurs.
Rencontre d’Éloïse, jeune française mariée à un népalais, qui dirige l'ONG Planète enfant. L'ONG travaille surtout pour la prévention de la traite des jeunes femmes et la prostitution.
Notre journée se termine par un massage ayurvédique ô combien apprécié de toutes !
Afin d'être en accord jusqu'au bout avec le thème du voyage, pour notre jour 'shopping' nous serons accompagnées d'Amita, qui nous amène dans une coopérative de femmes, chez une jeune népalaise qui fait de beaux bijoux, dans un magasin de saris et tuniques.
C'est aussi avec Amita que nous mangerons nos derniers momos au restaurant 'le jardin de la joie ' !
J'allais d'ailleurs oublier de vous parler de la cuisine népalaise que j'aime particulièrement, le Dal Bhat plat national composé de riz et de lentilles, accompagné de curry de légumes et d'ingrédients épicés 'achards, il peut aussi être servi avec de la viande d'agneau, de porc, de bœuf ou de poulet.
Le paneer, fromage d'origine indienne à base de lait de buffle servi avec une sauce épicée, des légumes,  lentilles et riz, excellent.
Les momos et la sauce pimentée, le lassi, boisson à base de lait fermenté et une autre boisson fermentée... la bière qui est plutôt bonne.
Pour notre dernière soirée à l'hôtel à Patan, nous avons toutes revêtu nos tuniques achetées le matin ! Nous avons fait fureur auprès du personnel de l'hôtel ! Dernière soirée népalaise riche en couleurs et en rires !

Pour toi, La Balaguère, c'est...

La Balaguère c'est l'esprit d'aventure bien géré avec l'envie de faire découvrir autrement un pays, un peuple.

Et ton prochain voyage ?

Pourquoi ne pas aller à la rencontre d'autres femmes ? Iran, Mongolie, Ethiopie, Bolivie?
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