Annie et Claude, de retour de "Gavarnie / Néouvielle, de cirques en lacs" en liberté – La Balaguère

© LAGARDE Kevin

Bonjour Annie et Claude ! Vous revenez de notre circuit 'De Gavarnie au Néouvielle, de cirques en lacs', pouvez-vous vous présenter ?

Couple indissociable, Annie et Claude mariés depuis 57 ans, nous aimons voyager, découvrir, nous cultiver, marcher seuls ou en groupe selon les circonstances (nous avons marché dans le monde : Népal, Pérou, Nouvelle-Zelande, La Réunion, Maroc, Irlande, Espagne, Crète...).


Compte-tenu de notre âge et de la forme relative qui est encore la nôtre, nous souhaitons poursuivre le plus longtemps possible cette liberté d’aller où nous avons envie, en France ou ailleurs si des évènements que nous ne maîtrisons pas nous le permettent.

Pourquoi avez-vous choisi cette randonnée ? À qui la conseilleriez-vous ?

Nous avions sélectionné 4 circuits dans le catalogue : Néouvielle de lacs en lacs - De Cauterets à Gavarnie, traversée au cœur du Parc NationalGavarnie-Ordesa, les grands canyons en liberté et De Gavarnie au Néouvielle, de cirques en lacs. Après un examen minutieux, qui tenait compte de l’aspect économique, de la difficulté et de l’intérêt des circuits proposés nous avons choisi ce dernier qui nous paraissait être un bon compromis entre tous ces éléments et surtout nous permettait d’aller découvrir une des parties des Pyrénées que nous ne connaissions pas et dont la réputation était bien établie. Compte-tenu de notre âge, l’option « confort » étant primordiale, nous avons déjà beaucoup donné, nous ne souhaitons plus goûter à l’hébergement en refuge.


Nous conseillons cette randonnée à tout amoureux de nature et de beauté, à vivre au minimum à deux ! Nous conseillons également un minimum de préparation car c’est quand même un circuit assez exigeant, de part les dénivelés et la nature des sentiers parfois délicats à aborder.

Racontez-nous vos meilleurs moments et souvenirs de cette randonnée...

Découverte de Luz-Saint-Sauveur

La veille de notre départ effectif, nous découvrons Luz Saint Sauveur et le bel hôtel « le Tourmalet », où l’accueil est vraiment très sympathique. La météo ne s’annonce pas très favorable pour les deux premiers jours, pas de pluie mais une couverture nuageuse importante, tant pis, nous sommes un peu philosophes, il faudra bien faire avec, c’est un peu notre démarche de randonneurs (on a déjà un peu tout vu !).

La randonnée du plateau de Bellevue au-dessus de Gavarnie

Jeudi matin, le chauffeur « la Balaguère » nous récupère à l’heure dite (un mot quand même sur la logistique de la « maison » et sur les transferts dont nous allons être l’objet : impeccable, vraiment au point), il nous dépose au village de Gavarnie, point de départ de cette première étape. Ciel bas, horizon bouché, un peu dommage, l’étape est sympa, belle mise en jambes dans une nature verdoyante qui nous conduit tranquillement en passant par le plateau de Bellevue,  jusqu’au cirque célèbre après quelques tâtonnements dus au manque de balisage et aux explications pas toujours très faciles à suivre sur le topo compte-tenu de la nature du terrain. On débouche alors sur la terrasse de l’hostellerie du cirque. On devine à peine les cascades et les parois du cirques sont invisibles...Pas dérangés par la foule, seuls quelques randonneurs ou marcheurs occasionnels se partagent l’espace. On conserve l’espoir, néanmoins, de revenir ici dans de meilleures conditions. Cela ne nous empêche pas de déguster une salade au restaurant de l’hostellerie, où les tables restent désespérément vides. Une heure de marche pour rejoindre l’hôtel du Marboré, magnifique établissement où malheureusement nous ne passerons qu’une nuit.

Itinérance de Gavarnie, en passant par le lac des Gloriettes

Vendredi 3 juillet : longue étape au programme, nous devons rejoindre Héas et l’auberge La Munia. Le ciel est toujours aussi bas, nous jouons avec les nuages.


Quelques difficultés avec le topo qui, au sortir de Gavarnie doit nous faire emprunter une partie dans les prés le long du torrent. Une longue remontée sur une belle piste accompagnée du bruit des torrents, débouche sur une partie herbeuse très humide, à nouveau difficulté pour nous remettre dans l’axe décrit sur le topo, on est trempés jusqu’à mi-jambes. Le ciel commence à nous dévoiler quelques tâches de bleu, et quand le soleil n’est pas loin il fait tout de suite très chaud et très lourd.


Nous sommes à nouveau sur un sentier un peu plus carrossable qui traverse une large zone de pâturages. Le lac des Gloriettes arrive à point pour une pause pique-nique et un petit repos. A partir de ce moment le beau temps ne nous quittera plus, la brume, les nuages vont s’envoler pour laisser la place à une tempête de ciel bleu qui laissera quelques traces sur nos bras et nos jambes. Un petit incident est survenu à Annie, en traversant un ruisseau, qui ne présentait pourtant aucune difficulté, elle s’est retrouvée à plat ventre dans les quelques centimètres d’eau, le nez et le genou gauche ayant fait office d’amortisseurs….nous passons un long moment pour nous remettre des émotions et pratiquer quelques soins, le temps a un peu filé. Notre hébergement se situe dans le village d’Héas tout près de la chapelle dans le vallon où coule le gave d’Héas. Nous décidons d’occulter la partie finale décrite dans le topo, qui fait remonter dans la montagne et passer à proximité de l’auberge du Maillet et redescendre dans la vallée, pour emprunter la route qui va nous mener directement à notre hébergement. L’accueil à l’auberge La Munia est chaleureux, nos bagages et notre chambre nous attendent pour deux nuits.

L'incroyable cirque de Troumouse, notre plus belle randonnée !

Samedi 4 juillet : probablement un des coups de cœurs de ce séjour : le cirque de Troumouse.
Journée splendide et la découverte de cet endroit préservé ; une boucle magnifique, nous montons jusqu’à l’auberge du Maillet, en ce week-end doublé par le début des vacances, il y a un peu de monde sur le sentier qui grimpe jusqu’au plateau qui dévoile ce cirque, sans doute moins spectaculaire que son grand frère de Gavarnie, mais une dentelle en demi-cercle où la neige s’accroche encore, dominant une vaste prairie parcourue de ruisseaux et où des troupeaux paissent sous les yeux des curieux. Un bel endroit, plein de sérénité. La très longue descente le long du gave des Touyères est un vrai bonheur, elle nous ramène vers l’auberge de la Munia, pour une soirée de calme et de récupération en vue de l’étape de demain qui s’annonce un peu plus corsée.

Randonnée dans la réserve du Néouvielle

Dimanche 5 juillet : transfert Héas vers Tournaboup, entre Barèges et le Tourmalet. Chauffeur précis, affable, une petite demi-heure de route avant de nous déposer sur le parking de Tournaboup, point de départ de randonnées et de télésièges. Beaucoup de monde, on ne se sent pas seul. On attaque à l’ombre encore fraîche le GR10, que nous laisserons un peu plus haut afin de poursuivre notre ascension vers le lac dets Coubous et un peu plus haut vers la Hourquette d’Aubert. Le soleil ne tarde pas à passer au-dessus des sommets et inonder cet incroyable paysage, 1050 m de dénivelé positif au programme. Nous montons à notre rythme cette première partie assez carrossable appréciant et admirant ce magnifique décor encore verdoyant et qui se transformera de manière plus minérale un peu plus haut. Pause au lac de Coubous, des pêcheurs ont posé leurs tentes sur le bord ; sur le barrage que nous empruntons rencontre avec Sabine et Jean-Charles, échanges de quelques mots sur la présence des poissons dans le lac, nous les retrouverons ce soir à Orédon et ferons plus ample connaissance en partageant la table du repas.
La montée finale vers la Hourquette d’Aubert se révèle plus délicate, très caillouteuse et poussiéreuse, le balisage fait de petits cairns est souvent source d’erreur, nous n’y échappons pas. Bref, l’arrivée au col est une belle source de satisfaction, d’autant que l’autre versant nous dévoile le Néouvielle dans toute sa splendeur, les lacs d’Aubert et d’Aumar sont juste en dessous de nous dans leurs écrins de montagne et de pins crochets.


Le temps d’admirer ce tableau féerique, nous voici partis pour une plongée de 350m dans les rochers entrecoupés de courts sentiers plus confortables. Une heure et demie plus tard nous nous posons sur le parking du lac d’Aubert et attendons la navette qui doit nous redescendre vers Orédon. Celle-ci arrive vers 17h30, le chauffeur nous apprend qu’elle est réservée aux handicapés et aux personnes de plus de 75 ans, Covid oblige, chance : les deux randonneurs que nous sommes ont justement plus de 75 ans, et nous poussons un grand ouf en grimpant dans le minibus qui nous conduit vers Orédon et le chalet hôtel ou nous serons hébergés pour deux nuits. Belle journée, bien pleine, exigeante, magnifique, un peu fatigués quand même. A peine le temps de prendre une douche, le dîner est servi à 19 heures ! Il ne nous laissera pas un souvenir impérissable, cuisine très très moyenne, de même que le petit déjeuner qui n’est vraiment pas à la hauteur du minimum nécessaire pour la majorité des gens qui passent par cet établissement et qui randonnent.

De lacs en lacs, des paysages fantasmagoriques

Lundi 6 juillet : comme à Héas, nous restons dans le secteur pour faire une boucle au départ d’Oredon, qui nous fait grimper au col d’Estoudou puis redescendre par le GR 10 vers les lacs d’Aumar et d’Aubert. Quelle journée !  La partie initiale est un vrai mur à escalader, mais l’arrivée au col sur une moquette de verdure nous paie des efforts pour y parvenir, d’autant que les nuages ont tendance à venir nous caresser donnant un petit côté fantasmagorique au décor. La descente vers Aumar se fait comme dans un rêve, et celui-ci persiste en arrivant au niveau du lac, un vrai paradis terrestre !


Nous marchons dans une merveille parsemée de rhododendrons rehaussée par l’eau limpide du lac. Absolument magique ! Passage au lac d’Aubert, ce coup-ci nous avons prévu de prendre le sentier qui descend à Orédon par les Laquettes. Deux heures supplémentaires de marche dans cette nature extraordinaire, en longeant les petits lacs et en plongeant finalement par un sentier bien tordu vers le lac d’Orédon. Soirée identique à la première, un peu décevante, l’établissement, vu sa situation exceptionnelle en surplomb du lac, mériterait un peu plus de« standing ».

L’ascension du col de Madamète

Mardi 7 juillet : dernière étape, la navette nous remonte au parking d’Aubert, d’où nous allons prendre le départ réel de cette dernière journée qui doit nous ramener au parking de Tournaboup. Au programme la montée vers le col de Madaméte, altitude 2500m, une ascension de 350m environ suivie d’une interminable descente (1050 m env.). Ciel lumineux, l’ascension du col de Madaméte se mérite également, nous traversons un vrai jardin, rhodos, ruisseaux, un vrai bonheur de randonneur, sentier délicat, pas  facile surtout dans la partie finale qui est très rocheuse. Sentiment de plénitude au passage du col, la sensation d’avoir bien mérité par notre effort la vision de cette montagne superbe. Autre versant, très minéral, quelques petits lacs en colorent le côté aride, quelques névés attendent les rayons du soleil pour bientôt disparaître. Nous voici lancés dans un challenge infernal, celui de rejoindre Tournaboup vers 17h30, heure à laquelle le chauffeur de La Balaguère doit nous récupérer pour nous ramener à Luz Saint Sauveur. Il est midi et demi, on a 5 heures devant nous, mais le sentier est tellement difficile, que nous n’avançons pas vite.
Le hasard nous fait retrouver le couple de randonneurs côtoyé à Orédon au niveau de la cabane d’Aygues Cluses.


Juste le temps de grignoter un morceau de pain et de fromage et nous voici relancés à la poursuite du temps. Le GR10 que nous suivons depuis le début est tout simplement magnifique il va suivre le ruisseau d’Aygues Cluse puis le ruisseau qui descend du lac de Coubous. Jolie partie de godasses qui nous amènera juste à l’heure au parking, heureux et satisfaits d’avoir tenu bon ce pari qui n’était pas évident pour nous. Nous retrouvons notre chauffeur à l’heure dite pour la partie finale qui nous ramène à l’hôtel « le Tourmalet ». Une bière appréciée à sa juste valeur et un repas agréable  viennent donner une touche finale à cette longue journée et à ce beau programme.


NB : mercredi 8 juillet, nous quittons Luz Saint Sauveur pour remonter à Gavarnie, nous ne voulons pas quitter la région sans avoir pu admirer ce cirque célèbre d'en bas. Chose faite dans les meilleures conditions possibles, beau, chaud, mais aussi beaucoup de monde !

Pour vous, La Balaguère, c'est...

Une équipe et un organisateur qui nous proposent des voyages, des séjours, des découvertes, des randonnées dans des conditions généralement intéressantes, tant sur le plan logistique que sur le plan économique, dans des versions différentes, liberté, accompagnées, classiques, confort dans des endroits variés aussi bien en France que dans le monde et qui correspondent à ce que nous recherchons personnellement. Les contacts que nous avons pu avoir ont toujours été conviviaux, attentifs voire compréhensifs.


NB : que ce soit directement par nous ou par l’intermédiaire d’amis nous avons eu l’occasion d’utiliser les services de La Balaguère : tour du val d’Azun, les Encantats, la Crète, le tour de la Chartreuse...

Et votre prochaine randonnée ?

En principe nous serons avec notre club de randonnée dans le sud de la France fin septembre/début octobre, nous sommes en train de réfléchir à votre programme : Collioure-Cadaquès de criques en sommets, que nous ferions éventuellement avec des amis, en liberté. Une demande de devis vous a été faite.


Le séjour d'Annie et Claude : De Gavarnie au Néouvielle, de cirques en lacs

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