Venir en Roumanie, c’est vivre une expérience humaine | La Balaguère

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Je m'appelle Doïnitza Derevlean, née à Sucevita, un village des Carpates, à deux pas d'un des plus beaux monastères de Bucovine. Avant de travailler dans le tourisme de randonnée, j'étais prof de français dans le village voisin et je faisais 3h de marche aller-retour quotidiennement !

La Roumanie est un pays très authentique !

En Roumanie, marcher fait partie de la vie des gens, qui, jusqu'à il y a peu, n'ont guère connu d'autre moyen pour se déplacer. J'en ai fait un métier, parcourant depuis vingt ans les Carpates de Roumanie et d'Ukraine, les collines de Moldavie et les steppes de la mer Noire. Le métier de guide de randonnée m'a fait rencontrer plein de gens merveilleux, m'a donné plein d'amis, une ouverture au monde.
J'accompagne régulièrement des randonnées en Roumanie pour La Balaguère. Je vous conseille de venir dans mon pays parce que, au sein d'une Europe de plus standardisée, la Roumanie n'est pas encore un pays 'normal' ! Ce pays est une anomalie, une anomalie joyeuse et assumée !
C'est un pays où le monde paysan est encore vivant -mais pas pour longtemps- !, où l'on prend le temps de vivre et d'accueillir ses hôtes.
Un pays où l’on mange bien -trop bien-, sain et varié. Bon, sain et juste !
Un pays au patrimoine multiculturel unique en Europe, et aux paysages tellement variés, que le marcheur ne peut trouver que son bonheur.
Un pays généreux, rigolard, rafraîchissant !
Venir en Roumanie, c’est vivre une expérience humaine rare, c’est participer au maintien d’une vie rurale robuste mais menacée.

Chez nous, l’authenticité n’est pas ce slogan vide de sens que l’on étale dans les catalogues. Elle est notre quotidien : notre équipe, nos guides, nos chauffeurs et, bien entendu, nos familles d’accueil, sont des ruraux.

Des randonnées marquées 'rencontres'

Ce que j'aime par-dessus tout en Roumanie, c'est la générosité des gens, leur fraîcheur, la convivialité, la gaité. Et la cuisine, qui est extraordinaire -tous nos randonneurs le disent- ! Je suis très attachée au monde paysan -celui de mes origines-, aux gens des montagnes de Bucovine, des Monts Apuseni et de Maramures. Ils ont un supplément d'âme, ils sont encore dans un autre monde. Très liés à la nature qui les environne et les fait vivre, ils sont la générosité même.


Je suis fière aussi de notre patrimoine, qui reflète la cohabitation de tant de cultures : les monastères de Bucovine, les citadelles saxonnes de Transylvanie, l'architecture en bois du Maramures...

Toutes les saisons sont bonnes pour voyager en Roumanie

J'aime beaucoup juin et juillet : les foins, les fleurs, la grâce des soirées parfumées de Septembre et octobre regorgent de fruits, de parfums sucrés.
La période de la Pâque orthodoxe est un moment inoubliable.
Et l’hiver est la saison des lumières, des édredons, de la chaleur des maisons de bois chauffées par le poële en céramique.

La Roumanie est engagée dans le tourisme responsable

Nous n’avons pas attendu cette mode des bons sentiments pour nous engager dans la préservation des ressources, du travail, de l’environnement et d’une certaine qualité de vie. Vivant sur les lieux de nos activités, nous sommes évidemment les premiers concernés ! Vivre et travailler au village est donc un engagement de tous les jours !


Nous animons un réseau unique de prestataires, dont une trentaine de familles du milieu rural, en Roumanie, en Ukraine, en Moldavie. Les tarifs convenus avec eux sont supérieurs à ceux pratiqués généralement. C’est cela, notre façon d’être responsables ! Cela leur permet d’investir dans leur exploitation, dans l’amélioration de leurs conditions de vie ou dans les études de leurs enfants...


Avec notre équipe d’hébergeurs, de guides, de chauffeurs, nous sommes engagés dans un combat inégal contre le dépeçage de l’espace rural et contre les effets dévastateurs d’une standardisation soi-disant inéluctable. L’enjeu, c’est la survie d’un monde rural de qualité, épanoui, où il fait bon vivre, travailler et se cultiver. Où les voyageurs sont accueillis et non pas subis.

Un article de Doïnitza Derevlean